Les sections vaudoise et genevoise de la Communauté d’intérêts pour les transports publics (CITraP) étudient depuis 2008 le développement à long terme du réseau ferroviaire suisse. La CITraP a publié le 18 juin 2014 son rapport «Ligne ferroviaire nouvelle entre Genève et Lausanne» qui propose pour 2030 l’aménagement d’une artère ferroviaire à grande capacité, sans station intermédiaire entre les deux métropoles.
A la question «des portions de ligne à 3 voies, voire à 4 voies, sont-elles suffisantes pour satisfaire le trafic prévu à long terme par les CFF?» la réponse est catégoriquement «non»: le rapport démontre que 4 voies sont nécessaires sur l’ensemble du trajet de Genève à Lausanne. Des arguments économiques (coûts d’investissement et coûts d’entretien) et techniques (fiabilité d’une ligne actuellement sans aucun trajet de substitution, séparation des trafics rapides et lents) montrent ensuite que l’aménagement d’une ligne nouvelle –sans gare intermédiaire et séparée de la ligne historique– est de loin préférable à l’élargissement à 3 ou 4 voies de la ligne existante.
Pour un investissement compris entre 3,8 et 4,4 milliards de francs, les auteurs du rapport proposent la construction d’une telle ligne dont l’aménagement offrirait les avantages suivants qui sont exclus de l’actuel projet de 3e voie: sécurité de l’exploitation, stabilité de l’horaire, absence d’un chantier de longue durée sur la ligne historique, grande capacité permettant de réintroduire le trafic régional sur la ligne historique entre Coppet et Allaman, et possibilité de faire circuler à terme des trains à grande vitesse.