«Une initiative veut rendre les bus neuchâtelois gratuits. En Suisse, le coût a jusqu’ici fait échouer toutes les tentatives. Monter dans un bus sans avoir à débourser 1 centime: à Neuchâtel, c’est le rêve que caressent les Verts et une partie de la gauche, avec une initiative lancée le mois dernier. Le texte demande la gratuité des transports publics sur l’ensemble du territoire cantonal». Analyse détaillée dans 24 heures du 13 novembre 2017, sous la plume de Lucie Monnat (photo Keystone), ainsi que dans l’émission Tout-un-monde de RSR1 du 15 novembre.
Au delà des incidences financières sur lesquelles ont peut débattre et peut-être même trouver des solutions, je vois pour ma part une difficulté « technique » majeure. Au régime actuel, à part les resquilleurs et les abonnés, l’usager potentiel occasionnel est « dissuadé », par le prix à payer, d’emprunter le transport public pour un trajet court. Il ira à pied, ce qui est excellent pour sa santé. Si c’est gratuit il se comportera différemment et viendra « charger » les tronçons les plus chargés, c’est-à-dire saturés, de nos réseaux urbains. Faut-il alors augmenter la capacité pour faire face à ces « besoins » qui n’en sont pas. Au plan financier il n’y a pas les recettes auxquelles on renoncerait avec la gratuité, mais les coûts supplémentaires engendrés par cette gratuité.
Vaste sujet !