Le projet Hyperloop, un train à très grande vitesse se déplaçant dans un tube à basse pression et lévitant par sustentation magnétique, est dû au patron de Space X et de Tesla, l’imprévisible Elon Musk. Trois sociétés travaillent, chacune de leur côté, à concrétiser ce projet, aujourd’hui considéré comme le 5e mode de transport, après la route, le rail, l’air et la mer: Hyperloop Transportation Technologies (HTT), Transpod et Virgin Hyperloop One. Cette dernière a ouvert ses portes à l’équipe du quotidien Le Temps, lors de la semaine sabbatique de ce journal en Californie, en octobre 2018. Reflets dans l’édition du Temps du 6 octobre 2018 (photo Virgin Hyperloop One).
A propos de grands projets pour de nouveaux moyens de transport et de déplacement, quand donc la Citrap cessera-t-elle de diffuser des informations sans les placer dans le moindre éclairage critique (mais en les présentant comme si l’article correspondant était du clavier de Daniel Mange)?
C’est en particulier le cas en ce qui concerne les projets promus par Elon Musk l’ingénieur et multimilliardaire désormais californien.
En ce qui concerne hyperloop, l’article recommandé par Daniel Mange ne nous donne aucun renseignement sur l’impact écologique, voire sociologique, du projet sinon que du point de vue énergétique, le déplacement consommerait trois fois moins d’énergie qu’un train à grande vitesse. Mais comment sera produite cette énergie? Pas un mot à ce propos. De plus quel sera le prix écologique et environnemental de l’installation des tubes ou du percement des tunnels dans lequel les nouveaux véhicules (capsules?) à sustentation magnétique (?) devraient circuler ? Et le prix de leur sécurité et de leur entretien?
Or ce moyen de transport ne serait éventuellement rentable que pour des trajets isolés, à très haute fréquentation et de manière très élitaire. En particulier les Etas-uniens ne feraient-ils pas mieux d’investir dans la réhabilitation, le développement et l’ »efficience » (par informatisation interposée) de leur réseau ferré autant pour les voyageurs que pour les marchandises? De même que la Suisse ou la France, ils disposaient dans les années cinquante encore d’un réseau ramifié qui permettait un desserte socialement favorable et relativement écologique de l’entier du territoire.
Une ligne de hyperloop (la dénomination est déjà tout un programme…) ou de Swissmetro n’aurait de sens écologique et social éventuel que si elle se substituait à un tronçon d’autoroute (voué à la destruction) ou à une ligne aérienne (à supprimer).
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Pour une approche critique de la mobilité, je vous suggère de visiter mon blog personnel sur le site du quotidien Le Temps, à l’adresse internet: https://blogs.letemps.ch/daniel-mange/
Daniel Mange