Le député Vincent Keller a déposé une initiative intitulée «Pour la gratuité des transports publics en terre vaudoise» qui a été renvoyée en commission pour examen le 18 décembre 2018. Sur son blog du quotidien Le Temps du 17 décembre, l’économiste Vincent Arlettaz commente le concept de gratuité en rappelant qu’«Une chose gratuite est une chose que l’on ne paie pas, ni directement, ni indirectement.» «Ainsi, pour que les transports publics soient gratuits, il conviendrait donc que leurs conducteurs aient la gentillesse de venir bénévolement, nuit et jour, aux commandes de véhicules qu’ils auraient eux-mêmes achetés avec leurs propres deniers et dont ils supportent à leurs propres frais l’entretien et l’opération.» Enfin,«le mot «gratuit» signifie véritablement dans cette initiative «payé autrement»».
Alain Faucherre, ancien président de la citrap-vaud, avait déjà mis en garde les usagers des pièges de la gratuité dans 24 heures du 7 mars 2007.
C’est une idée extrêmement dangereuse. S’il n’est plus nécessaire de payer un billet ou un abonnement pour utiliser les transports en commun, alors ceux-ci seront remplis de marginaux, de déchets en tout genre, tagués, avec les sièges crevés, vitres rayées, pas de chauffage. Ils seront conduits par des personnes sous-payées en situation irrégulière.
D’autant plus que les collectivités publiques, qui devront participer à 100% du financement, voudront alors rationaliser les coûts au maximum – donc capacités insuffisantes, fréquence la plus faible possible, confort minimal, pas de service en soirée, etc… Tous les trains seront supprimés et remplacés par des bus, etc…
Bref, idée à combattre et à rejeter absolument par tous les utilisateurs des transports publics.