La réforme du transport régional de voyageurs, mise en consultation par le Conseil fédéral, pose des jalons essentiels pour la mobilité de demain. Mais le train reste le moyen de transport le plus propre: il serait dommageable que la réforme engagée se traduise par un remplacement de prestations ferroviaires par des services de bus. Analyse du projet par Bernard Wuthrich dans l’éditorial et en page intérieure du quotidien le Temps du 18 avril 2019. Lire aussi le communiqué du Conseil fédéral du 17 avril.
Je repense au triste exemple de la ligne – pardon, du tronçon de ligne – entre Soleure et Büren-a-A. Pour des trains roulant de Berne, Payerne ou Morat, via Lyss, jusqu’à Büren, ces quelques Km de plus n’auraient eu qu’un coût marginal. Mais les CFF auraient dû facturer au canton de Soleure la prestation au tarif officiel. Alors qu’une ligne de bus supplémentaire dans un grand réseau n’avait qu’un coût marginal pour le canton. Voilà pourquoi votre fille est muette – pourquoi il y a un butoir en gare de Büren-an-der-Aare.
Peu importe qui paye quoi, qui décide quoi ou qui commande quoi, mais cessez donc de remplacer le trafic régional par des bus, par pitié ! C’est tout ce qu’on demande.
Bien sûr… Cependant, les calculs de gros sous étant hélas prédominants dans notre monde, on ne pourra pas défendre les lignes régionales sans modifier la règle de décision et de financement.