Avec l’ouverture du tunnel de base du Monte Ceneri, le 4 septembre 2020, la Nouvelle ligne ferroviaire alpine (NLFA), imaginée il y a plus de 50 ans, s’achève pour la partie suisse. Trois tunnels de base ont été creusés. Leur réalisation a connu de nombreux rebondissements. L’histoire de ce chantier pharaonique est décrite par La Liberté du 1 septembre, sous les plumes d’Andrée-Marie Dussault et Sevan Pearson, Le Temps du 3 septembre sous la plume de Bernard Wuthrich, dans le site Rail Europe News du 31 août, sous la plume de Frédéric de Kemmeter, dans 24 heures du 5 septembre sous la plume de Julien Culet; un communiqué de presse du Conseil fédéral décrit la rencontre ferroviaire internationale du 3 septembre ainsi que le nouvel accord entre la Suisse et l’Italie (graphique OFT).
Je suis désolé de venir tout gâcher avec mon traditionnel esprit critique qui agace tout le monde, mais : Encore des investissement massifs qui ne profiteront en aucun cas à la Suisse romande. Nous espérons qu’un certain rééquilibrage aura lieu à l’avenir.
Que va-t-il advenir de la ligne de faîte ?
Effectivement, il y a un vrai rattrapage à faire en Suisse romande. Après le CEVA, la ligne directe Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds sera la deuxième nouvelle infrastructure voyageur créée chez nous (on espère que la ligne de faîte y sera aussi maintenue malgré tout : elle doit rester un maillon essentiel du Canton).
Ensuite, on croise les doigts pour la ligne nouvelle Lausanne-Genève.
Concernant la ligne de faîte du Ceneri, elle dessert déjà maintenant pleinement des gares dans des zones peuplées (banlieue de Lugano), industrielles (Taverne, rail industriel de Lugano-Nord) et touristiques (Tamaro). Je n’ai jamais entendu parler de spéculations sur sa fermeture. Elle semble être une partie intégrante de la « Città Ticino ».
Espérons que le Canton de Neuchâtel comprenne cela assez vite afin de faire une « Città Giura » sur modèle tessinois. Ligne de faîte comprise.