Les autorités fédérales ont lancé une consultation sur la Perspective Rail 2050. La citrap-vaud salue cette opportunité de prendre position sur la stratégie ferroviaire du Conseil fédéral, tout en étant dans l’ensemble déçue par le manque d’ambition de la Confédération. Depuis quinze ans la citrap-vaud milite pour que le rail suisse s’intègre au projet européen de grande vitesse («Plan Rail 2050», Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2010). C’est pourquoi la citrap-vaud soutient sans réserve la demande du Canton de Vaud de planifier au plus vite une ligne nouvelle entre Genève et Lausanne. Elle soutient également les demandes exprimées par l’association SwissRailvolution. Plus de détails dans la réponse détaillée de la citrap-vaud à la consultation (carte tirée de Plan Rail 2050, p. 87).
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Le plan ci-dessus – quelle est son origine, déjà ? – montre une disparité choquante entre nos différents voisins.
Vers l’ITALIE : En plus de la liaison vers Aoste, 3 liaisons quasi-parallèles : Domodossola-Novare, Domodossola-Milan, Chiasso-Milan. C’est généreux !
Vers l’ALLEMAGNE : C’est pas mal, mais… Faut-il vraiment passer par Ulm pour aller à Munich ? Les 2 lignes Lindau-Munich ont-elles été rénovées pour rien ?
Vers la FRANCE : Toujours 2 seules connexions, via Bâle et Genève. Vu la longueur de la frontière commune, c’est maigre !!!
Vers l’AUTRICHE : Rien du tout ???
Le plan est tiré de « Plan Rail 2050 », page 87. Ce même ouvrage justifie l’accès à Munich et Vienne via Ulm, selon le projet Bodan-Rail 2020 (cf. page 75 et 92 du même ouvrage).
Si l’on justifie d’aller à Vienne – et donc Budapest, Belgrade, etc. – par Ulm, afin d’éviter les Alpes autrichiennes, on justifie aussi que les autres pays européens évitent la Suisse !
Sauf si la Suisse offre des axes à grande vitesse compatibles avec le réseau européen…
Et l’Autriche ne le ferait pas ? Il faut la motiver !
Le leitmotiv de Plan Rail 2050 et de SwissRailvolution ne serait-il pas : traverser l’Europe en évitant les pays montagneux, sauf la Suisse ?
Comme, il y a plus de 150 ans – pardonnez-moi ces rappels désuets – les Démocrates de Winterthour (alias Nationalbahn) prêchaient : éviter les villes grandes et moyennes, sauf Winterthour…
Ces nouvelles lignes à grande vitesse seraient-elles exploitées par une compagnie intégrée unique, subventionnée, garantissant un cadencement à l’heure, et des billets flexibles abordables et valables sur tous les trains de la journée, comme ce qui se fait en Suisse actuellement avec les CFF ?
Ou par un système de séparation de l’infrastructure et des circulations, où des sociétés privées négocient âprement les sillons disponibles, puis pratiquent le yield-management, et où les voyageurs doivent choisir leur train et réserver leur billet à l’avance, comme ce qui se fait dans l’UE ?
Il est totalement prématuré d’évoquer aujourd’hui la gestion d’après-demain. Le seul constat possible est l’exploitation classique, par les CFF, de la ligne nouvelle Berne-Olten.