Après l’annonce de douze ans de retard pour la transformation de la gare de Lausanne, des parlementaires s’activent pour sauver le rail suisse de la débâcle. Sur le plan régional, 37 députés vaudois viennent d’adresser au Conseil d’Etat, lors de la session du Grand Conseil du 28 mars 2023, une interpellation pour sauvegarder l’aménagement des métros m2 et m3 indépendamment des travaux de la gare de Lausanne.
Sur le plan de la Confédération, le conseiller national Olivier Feller (PLR) se bat pour relancer un axe ferroviaire Genève–Lausanne–Berne–Zurich–Saint-Gall performant et attractif; dans une motion déposée au Conseil national le 1 mars 2023, il suggère également une décentralisation de l’Office fédéral des transports avec au moins une filiale en Suisse romande: voir son texte complet dans la Tribune PLR Vaud de mars 2023. Enfin, le conseiller national François Pointet (Vert’libéral) plaide dans 24 heures du 28 mars 2023 pour la relance des trains de nuit et des trains à grande vitesse. «Le chantier de la gare de Lausanne n’est que l’illustration de lacunes techniques et d’un manque de vision politique, d’ambition et de compréhension des enjeux qui dépassent largement notre canton. Nous devons être reliés au réseau interopérable européen et cela ne passera que par des relations solides avec l’Union européenne.»
Olivier Feller, conseiller national (PLR)
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Je suis soulagé de lire ce passage tellement juste de François Pointet auquel j’en ai toujours eu la conviction:
«…les autorités vaudoises ont dormi dans les années 1980, alors que la région zurichoise, elle, faisait le pari du train et du transport urbain. Nous payons encore le prix de cette léthargie».
Je rajouterais même déjà depuis les années soixante (j’étais ado), rien ne se faisait sur le plan ferroviaire (à part la gare de l’Expo 64 mais financé par la Confédération). Un des mauvais exemples étant le démantèlement du réseau urbain de trams et même PIRE: la suppression de la ligne du JORAT! Décision qui aurait été inconcevable à Zurich (Fochbahn) ou Berne (Worb).
Oui nous payons TRÈS cher aujourd’hui cette léthargie du passé.
Je suis d’accord avec vous, cependant il ne faut pas oublier que les autorités vaudoises ont sauvé le NStCM, le tronçon restant des CEV, le LEB, l’AOMC et l’ASD d’une mort certaine, la Confédération voulant remplacer ces trains (et peut-être encore d’autres) par un service de bus, perçu à l’époque comme plus rapide et efficace.
Pendant une certaine époque (1945-1980) remplacer les trams par des bus ou trolleybus était perçu comme une modernisation efficace des transports publics, les autorités vaudoises n’ont fait que suivre l’air du temps en « modernisant » leur réseau en supprimant les tramways.
Merci pour votre réponse. Très juste ce que vous dites.
Mais pour le NStCM, l’AOMC et l’ASD, au départ les autorités vaudoises étaient pour la suppression. Ce n’est que plus tard sous des pressions régionales que le Conseil d’Etat est revenu en arrière. On parlait même de supprimer l’Yverdon Ste-Croix.
Concernant les CEV, Vaud n’a rien fait pour sauver le tronçon St-Légier Châtel-Saint-Denis, une erreur monumentale qui se ressent aujourd’hui. Je me rappelle même d’un politicien vaudois à l’époque (je ne sais plus son nom) qui disait que cette suppression était normale. Finalement ce tronçon a été supprimé par chantage d’achat de nouveau matériel.
Et c’est toujours le Conseil d’Etat vaudois, avec la bénédiction de l’OFT, qui est à l’origine de la suppression du Nyon Crassier Divonne pour faciliter la construction de… l’autoroute.
Deux erreurs monumentales qu’il faudrait corriger au plus vite en reconstruisant ces tronçons ! (au lieu de dilapider le peu d’argent alloué à la Suisse Romande dans des tunnels inutiles qui profitent principalement à la route…).