Grâce à une médiation publique, les CFF et le BLS (Berne-Lötschberg-Simplon) sont parvenus à un accord sur le trafic ferroviaire: le BLS renonce à sa demande d’octroi d’une concession pour le trafic grandes lignes, qui reste ainsi le monopole des CFF; en contrepartie, le BLS exploitera deux lignes faisant partie du portefeuille des CFF et gardera la liaison Berne-Neuchâtel-La Chaux-de-Fonds. Tous les détails dans l’éditorial et l’article de Bernard Wuthrich du Temps, édition du 23 août 2019 (photo Christian Beutler/Keystone), ainsi que dans le communiqué de presse du 22 août et les réponses aux questions du DETEC.
Archives de catégorie : Exploitation/Concession
CFF, BLS et RegionAlps: quel partage du gâteau ferroviaire?
Tandis que 24 heures du 20 juillet 2019 se penche sur le transfert d’une nouvelle relation ferroviaire CFF (Monthey–Lausanne via St-Maurice) à la société valaisanne RegionAlps, Le Temps du même jour consacre un éditorial et une enquête à la «concurrence» entre CFF et BLS pour le trafic voyageurs grandes lignes.
Réforme du trafic régional: les bus aux cantons?
La réforme du transport régional de voyageurs, mise en consultation par le Conseil fédéral, pose des jalons essentiels pour la mobilité de demain. Mais le train reste le moyen de transport le plus propre: il serait dommageable que la réforme engagée se traduise par un remplacement de prestations ferroviaires par des services de bus. Analyse du projet par Bernard Wuthrich dans l’éditorial et en page intérieure du quotidien le Temps du 18 avril 2019. Lire aussi le communiqué du Conseil fédéral du 17 avril.
Le pamphlet de Matthias Finger: «Que faire des CFF?»
Matthias Finger, professeur EPFL, est un fin connaisseur des entreprises publiques suisses. Il publie en mai prochain, aux éditions NZZ Libro, un pamphlet sur l’avenir des CFF et de l’Office fédéral des transports, sur lequel il porte un regard à la fois constructif et très critique. Bernard Wuthrich l’a interviewé dans Le Temps du 17 avril 2019 (photo Eddy Mottaz, Le Temps). De son côté, Yvette Jaggi analyse les propositions de Matthias Finger dans un article paru dans l’édition du 20 mai 2019 de Domaine Public.
Bernard Guillelmon, patron du Berne-Lötschberg-Simplon
«Après les télécoms, la Poste et l’électricité, le vent de libéralisme souffle sur les chemins de fer. Et c’est un Vaudois, à la tête d’une des plus grandes entreprises bernoises, qui pourrait bénéficier d’une rupture du monopole dont jouissent les CFF. Bernard Guillelmon, 52 ans, est depuis plus de dix ans le directeur général de la compagnie BLS (pour Berne-Lötschberg- Simplon) qui, avec ses 3000 employés, est le numéro deux du transport ferroviaire en Suisse. Il est en attente d’une décision juridique qui lui octroierait l’exploitation de deux lignes RER aujourd’hui en mains de l’ancienne régie fédérale.» Suite et fin du portrait dans 24 heures du 25 mars 2019 sous la plume d’Alain Détraz (photo Odile Meylan).
Recours des CFF contre la concession accordée au BLS
En attribuant au BLS la concession pour le trafic à longue distance sur les deux lignes Berne–Bienne et Berne–Olten, l’Office fédéral des transports a entériné un changement de paradigme. Les bases juridiques et les conséquences pour les usagers, les cantons et la Confédération ne sont pas claires. Afin de garantir la sécurité juridique, les CFF ont déposé un recours auprès du Tribunal administratif fédéral. Plus de détails dans le communiqué de presse des CFF du 16 juillet 2018, ainsi que dans l’éditorial et l’article de 24 heures du 17 juillet.
Trains suisses pour Belfort bloqués à la gare TGV Belfort-Montbéliard
La réhabilitation de la ligne transfrontalière Bienne–Porrentruy–Belfort est très attendue dans l’arc jurassien. Dès le mois de décembre 2018, une dizaine de trains suisses (RegioExpress) transporteront directement les voyageurs à la gare TGV de Belfort-Montbéliard. Récemment, le ton est monté côté français, car les rames helvétiques n’ont pas été homologuées, pour des raisons financières, pour rejoindre la ville de Belfort, à six kilomètres de la gare TGV. Détails de ce blocage dans Le Matin Dimanche du 27 mai 2018.
Les trois acteurs majeurs de la bataille du rail
Sous la plume de Florent Quiquerez, Le Matin Dimanche du 20 mai 2018 publie un portrait croisé des trois acteurs majeurs du rail suisse. «C’est un dossier explosif, devenu thriller économique. Ses principaux acteurs se connaissent très bien mais ne s’apprécient pas. Il y a Andreas Meyer, patron des CFF et garant du monopole. Puis Bernard Guillelmon, directeur de BLS, le numéro 2 du marché qui veut sa part du gâteau. Enfin Peter Füglistaler, directeur de l’Office fédéral des transports (OFT): le juge qui doit trancher mais qui manquerait d’impartialité dans l’affaire. L’enjeu porte sur l’exploitation du trafic grandes lignes, dont les concessions échoient à fin 2019.»
Bienne–Berne–Olten: trafic grandes lignes concédé au BLS?
Après un examen détaillé des demandes des CFF et du BLS (Berne–Lötschberg–Simplon), l’Office fédéral des transports (OFT) prévoit d’octroyer aux CFF la majeure partie de la concession du trafic grandes lignes pour une période de dix ans dès la fin de 2019. La concession des lignes Berne–Bienne et Berne–Berthoud–Olten devrait être octroyée à la compagnie BLS aux dépens des CFF, qui ne sont pas convaincus des bienfaits de cette proposition. Plus de détails dans les communiqués de presse de l’OFT et des CFF du 19 avril 2018, ainsi que dans les quotidiens Le Temps et 24 heures du 20 avril (carte: Le Temps).
Selon Le Temps et 24 heures du 5 mai 2018, les CFF menacent d’un recours auprès du Tribunal administratif fédéral si l’OFT maintient sa proposition. En date du 12 juin 2018, l’OFT confirme sa décision, tandis que les CFF, dans un communiqué du même jour, rappellent leurs réserves. Dans Le Temps du 22 juin, c’est au tour du directeur du BLS, Bernard Guillelmon, de démontrer que la procédure a avantagé les CFF.
La libéralisation du rail gagne la Suisse
Sous la plume de Pierre Veya, 24 heures du 7 avril 2018 consacre un dossier à la libéralisation du rail, explosive en France et timide en Suisse. Le professeur EPFL Matthias Finger s’exprime en termes relativement durs sur la politique suisse en la matière: «En Suisse, la gouvernance fonctionne très mal. Il faut mieux définir les responsabilités des compagnies de chemin de fer, les attributions de l’Office fédéral des transports et du régulateur. J’estime que la propriété des CFF devrait être transférée au Département des finances pour plus de clarté.»