Financement du rail: vers la mère des batailles (2e partie)

Soleil et nuagesLa mise en consultation du nouveau message pour le financement du rail (voir notre article du 1 octobre 2017) tourne au casse-tête politico-financier; c’est du moins l’avis de Michel Béguelin, ancien conseiller aux Etats et fin connaisseur du rail, qui publie dans l’édition du 14 novembre 2017 de Domaine public un article décapant intitulé «La Confédération dépense et les usagers du rail compensent».

De son côté, la citrap-vaud, qui s’est engagée depuis plusieurs années en faveur du développement d’un réseau ferroviaire moderne (notre projet «Plan Rail 2050») participe bien entendu à la consultation en revenant sur sa revendication essentielle: la réalisation par étapes d’une ligne nouvelle Genève–Lausanne en lieu et place des perpétuels rafistolages de la ligne historique.

Enfin, dans Le Temps du 30 novembre 2017, Bernard Wuthrich résume les ambitions du canton de Neuchâtel, en particulier sa liaison directe avec La Chaux-de-Fonds en lieu et place du replâtrage de la ligne historique.

La Chine, nouvelle puissance ferroviaire

Grand soleil«La Chine s’est muée en puissance ferroviaire. Elle possède notamment 60% du réseau à grande vitesse dans le monde. Et elle a commencé à exporter son expertise. Début 2017, la Chine posait la premièren pierre d’une ligne de chemin de fer à grande vitesse au Laos. Longue de 414 kilomètres, elle reliera Vientiane à la frontière chinoise. Un autre projet, un tronçon de 250 kilomètres entre Bangkok et le nord-est de la Thaïlande, va démarrer en novembre. Et Pékin est en pole position pour obtenir un contrat qui fera passer le trajet entre Kuala Lumpur et Singapour à 90 minutes.» Suite de l’article dans Le Temps du 13 novembre 2017 sous la plume de Julie Zaugg. L’édition du 26 novembre 2017 du journal Le Matin Dimanche, sous la plume de Ivan Radja, complète cette vision dans un article intitulé «Le nouveau rêve ferroviaire de la Suisse passe par la route de la soie».

Lausanne–Berne: pas de ligne nouvelle… à court terme

Soleil et nuagesSur mandat du Conseil national, le Conseil fédéral a étudié s’il était opportun de modifier le tracé de la ligne CFF Berne–Fribourg afin de contourner la section Flamatt–Schmitten et de réduire, par la même occasion, le temps de parcours entre Berne et Lausanne. Selon les vérifications qu’il a opérées, aucune des variantes d’aménagement examinées n’aboutirait à des résultats positifs; en outre, des mesures d’assainissement prises sur la voie ont en grande partie résolu les problèmes qui s’y posaient. Par conséquent, le Conseil fédéral a décidé lors de sa séance du 8 novembre 2017 qu’il n’entendait pas faire construire de nouveau tronçon entre Berne et Fribourg. Vous trouverez ici le communiqué de presse du Conseil fédéral, ainsi que le rapport du même Conseil répondant au postulat du conseiller national Roger Nordmann, daté du 5 mai 2015. Le quotidien 24 heures du 9 novembre commente cette décision et souligne le voeu de la conseillère d’Etat vaudoise Nuria Gorrite qui souhaite que l’étude d’une ligne nouvelle soit incluse dans l’étape 2035 du PRODES (programme de développement stratégique de l’infrastructure ferroviaire).

Lausanne–Echallens–Bercher: nouveau tunnel, nouvelles rames

Grand soleilLa construction du tunnel sous l’avenue d’Echallens, à Lausanne, débute. Les autorités politiques, la population et les tl ont célébré le 3 novembre 2017 une page historique pour la transformation du Lausanne–Echallens–Bercher (LEB) en un véritable RER. Ce grand chantier se double d’une évolution de la flotte et d’autres infrastructures. Tous les détails de cette mutation dans le communiqué de presse du 3 novembre 2017, et reflets de la manifestation dans 24 heures du 4 novembre (photo ARC/Jean-Bernard Sieber).

Aigle-Sépey-Diablerets: du train aux pistes

Grand soleilLes Transports publics du Chablais, qui exploitent la ligne de l’Aigle-Sépey-Diablerets (ASD), se donnent jusqu’au premier semestre de 2018 pour mettre à l’enquête le prolongement de 800 mètres permettant à l’ASD de dépasser sa gare terminus actuelle (qui resterait une halte sur la ligne) et de gagner la future station de départ des remontées mécaniques du Meilleret (voir infographie). Tous les détails dans 24 heures du 31 octobre 2017, sous la plume de Flavienne Wahli Di Matteo (infographie P.FY). 

4 voies entre Lausanne et Renens: le saut-de-mouton au pied du mur

Grand soleilD’imposantes parois de chantier vont apparaître dans le paysage ferroviaire entre Lausanne et Renens ces prochains jours: dès le 16 octobre 2017, des travaux préparatoires seront entrepris aux abords des voies entre Renens et Lausanne afin de construire une paroi de protection longue de 1’000 mètres et d’une hauteur de 13,5 mètres. La construction de la paroi se fera en deux phases: d’octobre à décembre 2017 (400 mètres de parois), puis de juillet à octobre 2018 pour les 600 autres mètres. Plus de détails dans le communiqué de presse des CFF du 16 octobre 2017, ansi que dans 24 heures du 17 octobre (photo montage CFF).

«Guerre des bogies dans la vallée du Rhône»

Soleil et nuages«Deux centres d’entretien ferroviaire vont voir le jour à 35 km de distance, l’un à Martigny, l’autre à Villeneuve. Est-ce bien raisonnable?» Analyse complète de cette problématique dans Le Temps du 6 octobre 2017, sous la plume de Bernard Wuthrich.

Un atelier d’entretien des bogies, ces éléments composés de deux essieux sur lesquels repose le châssis des voitures ou wagons (KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI).

230 millions pour ressusciter la ligne du Tonkin

Grand soleilEntre la France et la Suisse, sur la rive sud du Léman, ce sont quelque 10 000 véhicules routiers qui transitent chaque jour, dont 120 camions: des bouchons qui pourraient se résorber si la ligne du Tonkin revivait. Ses 17 kilomètres de rail désaffectés depuis presque 20 ans pourraient revivre, assurant ainsi une liaison entre Genève et Sion. Reste à trouver les 230 millions de francs nécessaires: la balle est dans le camp français. Voir l’article complet de Christophe Boillat dans 24 heures du 2 octobre 2017 (carte P. FY).

Espoir pour l’artère coupée Karlsruhe–Bâle

Soleil et nuagesDepuis le 12 août 2017, l’artère ferroviaire Karlsruhe–Bâle est coupée à la hauteur de Rastatt suite à un affaissement de la voie. Cet événement, crucial pour le trafic voyageurs et marchandises entre le nord et le sud de l’Europe, a pratiquement été occulté en Suisse romande; à notre connaissance du moins, seul le quotidien Le Matin en a fait état dans son édition du 22 septembre 2017, tout en annonçant la réouverture de l’axe en question pour le 2 octobre. Paradoxe: l’effondrement de la voie a été entraîné par le percement du tunnel de la ligne nouvelle qui doit, à terme, doubler le tracé historique! (photo Keystone). Lire aussi le commentaire d’economiesuisse du 22 septembre 2017 sous la plume de Kurt Lanz, ainsi que la prise de position de l’Office fédéral des transports (OFT) dans le No 54 de sa lettre électronique OFT Actualités (octobre 2017).

Nyon-Saint-Cergue: pas de prolongement jusqu’aux Rousses

Orage«Alors que la ligne du chemin de fer Nyon–Saint-Cergue était inaugurée le 12 juillet 1916, le tronçon compris entre Saint-Cergue et La Cure, commune qui marque la frontière entre la Suisse et la France, le fut une année après, le 18 août 1917. Cent ans plus tard exactement, le maire de la station des Rousses (F) aurait aimé annoncer que le petit train rouge allait rejoindre sa ville. Malheureusement, si le projet a bel et bien été étudié en profondeur, il a dû être abandonné.» Suite de l’article, sous la plume de Yves Merz, dans 24 heures du 18 août 2017 (photo Laurence Rasti).