Après l’édition 2012 de la stratégie ferroviaire du Conseil fédéral –ambitieuse, limpide et compacte– l’Office fédéral des transports (OFT) a cru utile de remettre l’ouvrage sur le métier et accouche aujourd’hui dans la douleur de trois documents censés renouveler la version de 2012. Sous le titre Perspective Rail 2050, l’OFT nous propose un long résumé daté du 24 septembre 2024, accompagné d’un premier texte d’août 2023 «Perspective Rail 2050. Rapport de synthèse. Vision, objectifs et orientation», suivi d’un second opus «Perspective Rail 2050. Concrétisation territoriale» paru en septembre 2024. En lieu et place des 10 lignes de la stratégie 2012, ces deux rapports consacrent 153 pages à définir une vision, 6 objectifs, une orientation générale et une concrétisation territoriale.
La vision se résume à une phrase qui réussit l’exploit de ne citer ni le transport, ni la mobilité: «Grâce à un emploi efficient de ses atouts, le rail apporte une grande contribution à l’objectif climatique 2050 et renforce la Suisse en tant que lieu de vie et d’activité économique». Les six objectifs qui suivent sont des lieux communs sans substance; un seul exemple suffit: «5. L’exploitation ferroviaire est sûre, ponctuelle et fiable». 20 pages sont nécessaires pour départager les trois orientations «courtes distances», «courtes et moyennes distances» et «longues distances»; avec audace, l’OFT a choisi la 2e option… Enfin, la concrétisation territoriale évoque, région par région, les flux ferroviaires possibles tout en précisant qu’elle «ne constitue toutefois pas encore un projet d’offre incluant des déclarations sur le réseau de lignes, la densité des cadences ou des horaires». En résumé, tout le travail de fond reste à faire… (graphique OFT).
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Le Conseil fédéral propose de rejeter la 
